Défense européenne : l’OTAN peut-il vraiment compter sur l’Europe en cas de crise majeure ?

Franchement, c’est une question que je me pose souvent. Pas seulement quand je vois passer une carte de l’OTAN sur Twitter, mais quand je repense à ces moments où l’Europe a dû réagir vite… et où, soyons honnêtes, on a eu un petit temps de flottement. Alors, est-ce que l’Europe est vraiment prête à tenir la barre si une crise majeure éclate ? Ou est-ce que, sans Washington, tout s’écroulerait comme une tente Quechua mal pliée ?

Et puis je repense à une discussion à Nantes, il y a quelques mois, autour d’un café place Royale. Un ami me dit : “Si demain les Américains regardent ailleurs, est-ce que l’Europe tient encore debout ?” Cette phrase m’est restée. D’ailleurs, si vous êtes curieux de la vie locale, vous pouvez jeter un œil à https://www.vivre-a-nantes.fr, c’est un site sympa pour suivre l’actualité nantaise. Mais revenons à nos chars Leopard.

Une Europe mieux armée qu’il y a dix ans… mais encore incomplète

On va être juste : l’Europe a fait des progrès. Rien qu’en France, la Loi de programmation militaire a gonflé le budget défense à plus de 400 milliards d’euros sur la période 2024-2030. L’Allemagne, elle, a sorti son fameux “Zeitenwende” avec un fonds spécial de 100 milliards d’euros. Sur le papier, ça claque.

Mais dès qu’on creuse, on voit les trous dans la raquette. Les stocks de munitions ? Encore trop faibles. Les lignes de production ? Lentes. Les armées européennes sont comme des voitures bien entretenues… mais avec un réservoir à moitié vide.

Le vrai problème : la dépendance structurelle à Washington

L’OTAN, c’est simple : 70 % de la puissance militaire vient des États-Unis. Pas seulement les troupes, mais aussi l’imagerie satellite, le ravitaillement en vol, la défense anti-missile, et tout l’écosystème ISR (renseignement, surveillance, reconnaissance). Sans ça, la machine tourne au ralenti.

Personnellement, je trouve ça fou : on parle d’un continent de 450 millions d’habitants, et pourtant, en cas de crise majeure, c’est encore le Pentagone qui fait office de colonne vertébrale. Vous imaginez un match de foot où toute l’équipe dépend d’un seul joueur ? C’est à peu près ça.

L’Europe peut-elle répondre seule à une attaque ?

Soyons clairs : contre une agression limitée, oui, probablement. Les Européens ont les moyens de défendre un territoire, d’envoyer des forces, de tenir une ligne. Mais face à un choc massif, type attaque coordonnée à l’Est, c’est une autre histoire.

Je pense à ce que disent régulièrement les experts de l’OTAN : il manquerait environ 5 à 7 ans à l’Europe pour atteindre une autonomie crédible en matière de défense collective. Et encore, ça suppose une volonté politique commune. Ce qui, pour le moment, ressemble plus à un puzzle qu’à un bloc soudé.

Le facteur politique : la plus grande faiblesse européenne

Vous avez déjà essayé de faire choisir un restaurant à dix personnes ? Voilà l’Union européenne en version géopolitique. Entre les pays baltes obsédés (à juste titre) par la Russie, la France qui pousse pour une autonomie stratégique, l’Allemagne qui hésite, l’Italie qui regarde la Méditerranée… difficile d’avoir une réponse unique.

Et en défense, l’hésitation peut coûter très cher. Une crise majeure exige des décisions en heures, pas en mois. Aujourd’hui, l’Europe n’a pas encore cette réactivité-là.

Alors, l’OTAN peut-elle compter sur l’Europe ?

Oui… mais pas entièrement. Pas encore. L’Europe progresse, clairement. Elle investit. Elle se réveille. On l’a vu avec l’aide fournie à l’Ukraine : les Européens ont mis des milliards sur la table, livré des systèmes rares, accepté des sacrifices économiques.

Mais de là à porter seule une crise majeure sans l’ombre des États-Unis ? Je serais tenté de dire non. Ou plutôt : pas aujourd’hui.

Conclusion : une Europe en transition, pas encore en position

Pour que l’OTAN puisse réellement compter sur l’Europe, il faudra trois choses : des capacités industrielles relancées, une volonté politique alignée, et une vision stratégique commune. Et ça, c’est un chantier colossal – mais pas impossible.

Peut-être que dans dix ans on regardera cette période comme le moment où l’Europe a enfin décidé de devenir adulte sur le plan militaire. Perso, je l’espère. Parce que plus l’Europe sera robuste, plus l’OTAN sera solide… et moins on dépendra du bon vouloir d’une élection américaine.

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